17 juin 2006

L'Ecrire

C’est une main qui coule le long d’un velours cramoisi.

C’est traverser l’interstice de part en part, le millimètre impossible.
C’est faire fondre flaque, belle de vide, belle invisible, bulle invisible, crever l’air.
C’est sortir de l’obscurité, dénouer le bandeau de sur les yeux, et le lien qui s’inscrit dans la chair du poignet.
C’est une grande traînée d’encre de la tranche de la main, un motif volontaire.
C’est un bouquet : la parenthèse de gauche, l’écuyère une jambe levée, et son ombrelle, la parenthèse de droite.
C’est traverser le cercle blanc de l’écran dont les bords se noircissent et s’épaississent et envahissent sans jamais jamais parvenir à éteindre le point blanc au centre au centre au centre qui tourne et s’accélère et illumine.
C’est s’approcher d’une rupture des dimensions.
C’est boire un grand bol de perles de rosée.
C’est une autorisation de caresse.



17 juin 2006

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

bon d'accord c'est un nouveau blog, mais c'est des anciens textes...
:D
(jamais content)

5:08 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home