Inclination
Promenant
Promenant le chemin
Le long du chemin le lent du chemin
Sa robe sa main juste un peu pour ne pas
Arbre vent les feuilles
Tronc de tâches jaunes et brunes
La ronde de l’écorce
Racine berceau
Bec fermé œil fermé aile fermée
Oiseau
Le long de l’eau de la rive les barques molles, en grappe lâche nouée, rebond mat la coque s’entrejoue
L’attente frétille
Les jeunes rameurs en tenue
Le ponton reste fermé – par trop tendre l’ombre encore, la laisser grandir par les arbres
Au creux du cou son ombrelle
Vif trait de plume sur l’eau
Blanc
Deviner son genou sous le mouvement
la tonnelle
au rosier
au détour
Au fond du couloir de verdure elle est là
Pas encore mais déjà
retournée
Les branches font balancier, les
arches de verdure se poursuivent, le liseron
court dans les haies, les moineaux
jaillissent en pétales
des buissons
Paysage sonore immobile
La bouche est à s’ouvrir, l’ombrelle
arrête le soleil à ses paupières, une boucle
née de son chignon frôle son cou, un
bouton de son col de dentelle est dénoué, la
main posée dessus presque
Elle a laissé son pied déchaussé – L’herbe
Hors champ
le clapotis des canards dans l’eau
fendue en deux
ourlet
Elle joue de son ombrelle comme d’une canne
A son bras le Monsieur
A son bras son compagnon
A son bras le Monsieur et elle joue de son ombrelle
L’écho de la rumeur devient clameur
l’après-midi s’avance plus haut déjà
Elle laisse tomber
l’ombrelle
sur le banc s’asseoir
Elle a laissé son pied déchaussé.
mercredi 13 août 2008, Boissy-lès-Perche
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